Nos convictions
- Psyché 16
- 1 janv. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 déc. 2024

En 2050, la Terre abritera plus de dix milliards d'habitants
Selon l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), l’humanité consommera en 2060 a minima deux fois plus de ressources (pétrole, charbon, métaux, sables et graviers, céréales, fruits et légumes…) que par rapport à son niveau de 2011. Quant aux plastiques, leur consommation devrait, au même horizon, tripler par rapport à 2019.
Dans cette perspective, chaque personne sur la planète consommera en moyenne l'équivalent de 45 kg de matières premières par jour en 2060 contre 33 kg aujourd'hui. Cela représentera 167 milliards de tonnes à l'échelle planétaire contre 97 milliards aujourd'hui.
De plus, face à l'impératif mondial d'engager une transition énergétique et d’ouvrir la voie vers le 100% électrique, les minerais et métaux apparaissent plus que jamais comme des ressources essentielles et stratégiques.
Produits industriels, infrastructures ou biens de consommation… les métaux sont présents dans l’ensemble des usages de la vie quotidienne. Leur consommation n’a cessé de s’accélérer depuis la révolution industrielle. Ne serait-ce que ces vingt dernières années, la consommation de lithium a bondi de 500 %, celle du cobalt de 450 % et celle du nickel de 180 %.
Or cette dynamique va s’intensifier dans les années à venir, puisque soutenir le changement de notre modèle énergétique intensifie la demande en métaux. D’ailleurs, selon l’Agence internationale de l’énergie, « un effort concerté pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris signifierait un quadruplement des besoins en minéraux pour les technologies énergétiques propres d’ici 2040. Une transition encore plus rapide, visant à atteindre le “zéro émission nette” à l’échelle mondiale d’ici 2050, nécessiterait six fois plus d’intrants minéraux en 2040 qu’aujourd’hui. »
Dès lors, pour répondre à l'ensemble de ses besoins, l’humanité devra extraire au cours des trente prochaines années davantage de ressources issues du sous-sol que ce que nous avons prélevé depuis 70 000 ans.
Or l’Union européenne, qui n’extrait que 3 % du volume mondial de métaux, en consomme près de 20 %. Importateur net de métaux et minerais, le continent se retrouve dans une situation de dépendance croissante et de vulnérabilité, notamment vis-à-vis de la Chine. En effet, cette dernière fournit 100 % de l'approvisionnement de l'UE en terres rares lourdes. Notons également l’importance de la Turquie (98 % de l'approvisionnement de l'UE en bore), du Chili (28 % de la production mondiale du cuivre) et de l'Afrique du Sud (71 % des besoins de l’UE en platine).
Consciente de cette dépendance, la Commission européenne a présenté en mars 2023, sous l’impulsion de Thierry Breton, une réglementation sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act — CRMA). Ce plan, pensé pour sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en métaux critiques, est entré en vigueur en mai 2024 et fixe notamment des objectifs de diversification des sources d’approvisionnement, de production relocalisée, de raffinage et de recyclage de ces ressources stratégiques. Charge à l’Industrie française et européenne de les mettre désormais en œuvre et de maîtriser les risques qui pèsent sur ses chaînes d’approvisionnement.
Les entreprises qui existeront et réussiront demain sont celles qui intègrent dès aujourd’hui une « stratégie métaux » efficiente au cœur de leur business model. Les risques associés aux chaînes d’approvisionnement en métaux critiques et stratégiques impliquent de dépasser la gestion des achats à court terme, de sortir des perspectives de l’approvisionnement as usual des matières premières et des biens contenant des métaux, et de développer une vision stratégique visant à accroître la résilience, l’adaptation et la vision prospective de sa chaîne de valeur.
Agir aujourd’hui pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement et maîtriser les risques afférents
Guillaume Pitron et Laurence Rimbeuf, au travers de Psyché 16, s’engagent auprès des grands Groupes et PME françaises pour cartographier leurs chaînes d’approvisionnement, évaluer leur degré d’exposition aux risques, maîtriser la connaissance des fournisseurs (de n-1 à n-6), élaborer les stratégies d’approvisionnement efficaces et les stratégies d’optimisation de la ressource (substitution, recyclage, low-tech, ethics by design, sobriété), déployer une organisation achats efficiente et adaptée, et intégrer la donnée prédictive et les outils de business intelligence au service de l’anticipation des risques moyen et long terme.
Notre objectif : garantir la continuité et la résilience des chaînes d’approvisionnement en métaux et, in fine, la pérennité et la rentabilité des industriels français.